samedi 27 avril 2024
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2023, l’année de la relance du marché algérien de l’automobile

L’année 2023 a été déterminante pour le secteur automobile en Algérie. Elle vient mettre un terme à une disette de plus de 5 années, depuis l’arrêt de l’ancien processus industriel, et plus de 7 années depuis l’arrêt des importations de véhicules neufs par les concessionnaires.

En effet, dès le mois de mars et l’attribution des trois premiers agréments à Fiat, JAC et Opel, l’activité s’est peu à peu réactivée et les premières voitures commençaient à débarquer, à doses homéopathiques, dans les ports à partir d’avril et de mai.

Première à investir le terrain, Fiat entame laborieusement la démarche de son installation. Face au démantèlement de l’ensemble du système organisationnel de l’automobile, au cours de ces dernières années, la marque italienne se devait de tout reconstruire.

La rupture dans les chaînes de valeur de ce métier, à part entière, n’a pas été sans conséquences néfastes. Relancer la machine s’est, finalement, avéré complexe.

De l’acheminement par navires, à la livraison aux clients, en passant par le dédouanement, le transport par camion vers les centres de stockage, l’accueil des clients, la structuration du réseau d’agents agréés, le service après-vente, la disponibilité de la pièce de rechange, la livraison au client, etc.

Autant dire une œuvre de longue haleine qui se poursuit toujours et qui en dit long sur les dysfonctionnements causés par cette longue période de sevrage.

Après Fiat, d’autres marques ont commencé à marquer, chacune son territoire, annonçant pour 2024 de sérieuses joutes en vue de conquérir le plus de parts de marché.

Il s’agit d’Opel, de JAC, de Chery, de Geely, DFSK, DF Joyear, Sokon, et bien d’autres.

La liste s’enrichira encore davantage au cours de l’année prochaine, avec le retour attendu des anciens leaders du marché national, à l’image de Peugeot, Toyota, Renault, Kia, Suzuki, Nissan…

Et au-delà des opérations d’importation actuelles, l’année 2023 a été aussi et surtout le point de départ d’une nouvelle ère dans la démarche industrielle.

L’inauguration de l’usine de Fiat à Tafraoui s’inscrit d’emblée dans une perspective de développement à terme, d’une véritable fabrication automobile, avec des niveaux d’intégration prometteurs.

Ceci étant, les symptômes d’une relance pérenne et fiable de l’activité automobile en Algérie sont bien là et le client disposera progressivement d’un large choix de marques et de modèles qui répondront sans doute aux attentes des uns et des autres.

B. Bellil Le Soir d’Algérie