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Après le lancement de l’usine de tracteurs de Tizi-Ouzou, le géant indien Mahindra & Mahindra a signé lundi dernier une autre joint-venture pour la réalisation d’une usine d’assemblage de véhicules utilitaires à Ksar El-Boukhari avec la société Sodivem, son partenaire et représentant en Algérie depuis 2016.
Un projet préparé depuis deux années et qui verra une participation minoritaire du constructeur, permettant ainsi un transfert progressif de technologie.
D’un coût global de près de 5 milliards de dinars, cette usine offrira de larges perspectives d’emploi dans une région particulièrement affectée par le chômage.
Le maire de cette ville située à 135 km d’Alger n’a pas, du reste, caché sa satisfaction de voir ce projet se réaliser dans sa circonscription en se réjouissant des retombées positives d’ores et déjà attendues.
De son côté, le directeur général de la Sarl Sodivem, Sabri Brahimi, a rappelé que son entreprise active dans l’automobile depuis 2011 en soulignant qu’«elle est centrée autour du client avec l’ambition d’être le choix pour des produits et des services basés sur la valeur». Il ajoutera : «Notre objectif restera toujours la préservation de la qualité de nos produits et de leur fiabilité, et ce partenariat avec Mahindra nous permettra sans aucun doute de capitaliser son expertise et son savoir-faire dans le domaine de l’industrie automobile.»
Le représentant du constructeur, Arvind Mathew, chef des opérations internationales, est revenu sur la place de la marque dans l’échiquier régional et international. «Mahindra est l’un des principaux acteurs de l’industrie automobile en Inde et dans la région. Un succès rendu possible grâce à un dialogue permanent avec nos clients, en comprenant leurs aspirations et en leur proposant les bons produits pour répondre à leurs besoins.»
Pour lui, «l’Algérie est le troisième pays en Afrique où les véhicules Mahindra seront assemblés, ce qui nous permet de contribuer au développement du pays en créant des emplois et par la même occasion de réduire les délais de commercialisation de nos produits sur le marché local. Nous avons une vision forte de la croissance en Algérie et ce mouvement fait partie intégrante de notre stratégie».
Le complexe industriel de Ksar El-Boukhari s’étend sur une superficie de 20 ha et assurera dès son entrée en production, prévue en 2020, un volume de 6 000 véhicules durant la première année et 24 000 à partir du 5e exercice.
Deux modèles sortiront des chaînes d’assemblage, à savoir le pick-up simple cabine Scorpio dans sa nouvelle mouture stylistique et doté d’un nouveau moteur diesel de 140 ch et un couple de 300 Nm, et un mini-truck, Supro, d’une capacité de chargement d’une tonne et animé par un moteur diesel de 45 ch.
Le patron de Sodivem/Mahindra, Sabri Brahimi, affirmera que les deux véhicules made in Algeria auront le meilleur rapport qualité/prix du marché.
Dans une seconde phase, on annonce le montage d’une gamme de véhicules de tourisme bénéficiant de la nouvelle signature stylistique de la marque, qui a, rappelons-le, acquis la société de design du célèbre italien Pininfarina.
Le projet de Sodivem comprend également une usine de fabrication de pièces de rechange et autres composants et consommables devant approvisionner essentiellement l’usine. Sa mise en production est prévue dans six mois.
Des opérations d’exportation sont dès maintenant prévues vers quelques pays d’Afrique partageant les mêmes normes de circulation automobile. Le représentant de Mahindra en Algérie compte disposer prochainement d’un réseau de 12 agents agréés 3S sur les principales régions du pays, dont le Sud où une bonne partie du parc Mahindra déjà existant et détenu par des entreprises du secteur pétrolier
B. B. Le Soir d’Algérie
