autonews-dz.com Actualité Automobile en Algérie
Stellantis El-Djazair a revu en hausse les prix du Fiat Doblo, dans ses deux versions : utilitaire et Panorama, assemblés en Algérie, rapporte le site autobip.com
En revanche, la Fiat 500 dont la production va cesser incessamment, n’est pas concernée par cette révision.
Ainsi, à compter du 1er octobre 2025, le prix du Fiat Doblo connait une hausse allant jusqu’à 300 000 DA, comme suit :
• Fiat Doblò Van utilitaire : 3 199 000 DA ancien prix : 2 890 000 DA, soit une hausse de 309 000 DA.
• Fiat Doblò Panorama Cult : 3 599 000 DA, ancien prix : 3 349 000 DA, soit une hausse de 250 000 DA.
• Fiat Doblò Panorama Cult : 3 999 000 DA, ancien prix : 3 749 000 DA, soit une hausse de 250 000 DA.
Par ailleurs, il convient de noter que ces prix n’incluent pas la peinture métallisée (25 000 DA), ni la taxe sur les véhicules neufs (TVN), ni la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
En revanche, selon une note de la direction Stellantis El-Djazair adressée aux agents Fiat :
• Les clients qui se sont inscrits sur le site ou auprès des agences, sans verser d’acompte, devront s’acquitter du nouveau tarif.
• Ceux qui ont déjà versé un acompte ou réglé la totalité, bénéficieront de l’ancien tarif, l’inscription étant considérée comme non contraignante.
• Les clients ayant entamé une procédure d’achat à crédit auprès des banques et disposant d’un accord bancaire, Fiat Algérie précise que si cet accord a été délivré avant le 2 octobre 2025, ils pourront finaliser leur commande jusqu’au 10 octobre afin de profiter de l’ancien tarif. Passé ce délai, un nouvel accord bancaire devra être émis avec les nouveaux prix.
Fiat Algérie souligne enfin qu’il s’agit de la première hausse depuis le lancement officiel de ses modèles en Algérie, et que cette augmentation n’est pas liée à une hausse de la demande, selon toujours autobip.
Cette augmentation des prix Fiat en Algérie soulève effectivement plusieurs contradictions troublantes :
Les paradoxes manifestes
1. L’intégration locale qui n’avantage pas le consommateur
L’atteinte d’un taux d’intégration de 30% devrait théoriquement réduire les coûts de production (moins d’importations, économies sur les droits de douane, main-d’œuvre locale moins coûteuse). Au lieu de répercuter ces économies sur les prix, le constructeur choisit d’augmenter ses tarifs de 250 000 à 309 000 DA. Le citoyen algérien finance donc l’industrialisation locale… tout en payant plus cher.
2. Une célébration bien amère
Fêter la production du 50 000ème véhicule à Tafraoui par une hausse de prix est un message commercial pour le moins maladroit. C’est comme dire : « Merci de votre confiance, maintenant payez plus ». Cette montée en cadence devrait normalement permettre des économies d’échelle, pas l’inverse.
3. Le timing stratégique de fin d’année
Traditionnellement, les concessionnaires baissent leurs prix en fin d’année pour écouler les stocks. Ici, on assiste à l’effet inverse. Cela suggère soit une position dominante sur le marché, soit une stratégie de maximisation des profits avant les changements fiscaux de 2026.
Ce que révèle cette hausse
Un marché captif : Stellantis semble conscient que la demande reste forte malgré l’offre limitée de véhicules abordables en Algérie
L’absence de concurrence réelle dans le segment des utilitaires assemblés localement
La fragilité du pouvoir d’achat : ces 250 000 à 309 000 DA représentent plusieurs mois de salaire moyen