vendredi 19 décembre 2025
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Vers la relance du projet de l’usine Suzuki de Saida

Le projet industriel de Suzuki en Algérie serait, actuellement, en phase de préparation en vue de sa relance dans un futur proche.

C’est l’information qui vient d’être annoncée par le ministre de l’Industrie en réponse à une question écrite d’un député de l’APN.

Une décision qui entre dans le cadre de la poursuite par le gouvernement de la relance des biens industriels saisis par la justice et l’achèvement en cours des procédures légales pour le transfert de propriété. Le ministre précisera que cette reprise d’un actif public stratégique se prépare sous la direction du holding Madar et en partenariat avec le constructeur japonais.

On apprend, ainsi, que des négociations sont à un stade avancé pour établir un cadre contractuel clair pour le démarrage du projet, l’accélération de ses travaux de réalisation en vue d’une exploitation optimale de ses différentes installations.

D’autant que la réglementation nationale spécifique à ce secteur offre un cadre juridique et industriel renouvelé et conforme aux exigences de la nouvelle stratégie nationale de l’industrie automobile. Il est à rappeler que la réactivation des unités confisquées est considérée comme un des leviers de croissance et de diversification pour le pays.  C’est même une priorité dans la feuille de route économique de l’État.

Pour le ministre de l’Industrie, la relance de l’usine Suzuki de Saïda s’inscrit justement dans cette dynamique globale de valorisation des anciennes unités, et qui permet à la fois de sauvegarder le patrimoine industriel de l’État et de tirer profit des infrastructures déjà prêtes, réduisant les délais et les coûts de nouveaux investissements.

Ainsi, la reprise des activités de l’usine Suzuki se fera dans le cadre de cette nouvelle réglementation, qui impose désormais une exigence élevée en matière d’intégration locale, de création d’un réseau de sous-traitants et de transfert technologique réel. L’objectif est de dépasser la logique d’assemblage simple, qui avait marqué les précédentes expériences industrielles.

C’est aussi la mission assignée au groupe public Madar, chargé de la gestion de l’usine et des discussions actuelles avec Suzuki, afin de définir les conditions techniques, économiques et mettre au point un cadre contractuel devant garantir la sécurité juridique du projet, l’optimisation de l’exploitation des équipements existants et la cohérence avec les priorités nationales de développement industriel.

Par ailleurs, la relance de l’usine Suzuki s’inscrit dans la même démarche que celle actuellement engagée pour le redémarrage de l’usine Kia de Batna, également récupérée par l’État. Pour ce site, la demande de l’autorisation préalable a déjà été déposée, ouvrant la voie à sa réactivation sous la gestion de la Société Fondale, filiale du groupe Imetal.

Ces initiatives illustrent la volonté des autorités d’utiliser les actifs industriels reconvertis comme instruments de politique économique, en soutenant la production locale, en élargissant la base industrielle nationale et en renforçant la souveraineté économique du pays. Une stratégie qui permettra, également, l’émergence, à terme, d’une véritable filière mécanique algérienne.
B. Bellil Le Soir d’Algérie

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