mardi 23 avril 2024
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André ABBOUD, nouveau directeur général du groupe Renault Algérie

Le directeur général du Groupe Renault en Algérie au Soir d’Algérie

C’est un retour progressif vers une activité normalisée qui se déroule depuis quelques jours dans l’usine Renault de Oued-Tlélat, près d’Oran. André Abboud, directeur général du Groupe Renault Algérie, s’est exprimé sur l’actualité du groupe et de l’usine RAP de Oued Tlelat,…

 

Après un arrêt qui a duré près de deux années, et à la faveur de la décision du gouvernement d’autoriser le déblocage du dédouanement des kits SKD bloqués dans le port d’Oran, l’usine d’assemblage des véhicules Renault et Dacia renoue, en effet, avec la production et l’animation industrielles.

Cette information de reprise, et compte tenu du tarissement du marché officiel du véhicule neuf en Algérie a, rappelons-le, ravivé la flamme de l’espoir de disponibilité dans les showrooms auprès de milliers de clients en quête de ce moyen de locomotion.

Elle a aussi provoqué une déferlante d’appels et de visites, tant au niveau de la succursale de Renault que dans les structures de son réseau d’agents agréés à travers le pays.

Lors d’une rencontre par visioconférence avec le directeur général du Groupe Renault en Algérie, André Abboud, et en présence de Hichem Nacer-Bey, directeur commercial de la filiale, il nous a été donné l’opportunité de faire le point sur la situation de l’usine et aussi des perspectives commerciales immédiates et à venir.

Un plan qualité pour contrôler les kits

D’emblée, le premier responsable de Renault pour l’Algérie a tenu à préciser qu’« il s’agit d’une relance partielle et momentanée de l’activité de notre usine qui s’étalera sur 4 ou 5 mois seulement, le temps d’achever l’assemblage des 4 600 véhicules concernés par cette opération ». Il nous précisera que « cette reprise est effective depuis le début de ce mois de mai et se déroule conformément à un plan de montée en cadence qui permettra, d’une part, au personnel de renouer efficacement avec les multiples opérations inhérentes au processus d’assemblage, et d’autre part, une relance progressive et contrôlée des infrastructures techniques de l’usine ».

Auparavant, le mois d’avril a été consacré à l’organisation de cycles de perfectionnement et de formation pour une équipe réduite à seulement 280 personnes sur les 1 200 composant les effectifs habituels de l’unité de production.

Abordant la question de la longue période de stockage des kits dans le port d’Oran et les risques d’avaries auxquels ils ont été exposés, André Abboud nous précisera qu’«un plan qualité a été mis au point pour contrôler et vérifier dans le détail toutes les pièces composant les véhicules et continuer, ainsi, à proposer à nos clients des produits dans le respect des normes et des standards du groupe ».

Concernant l’avenir de l’usine Renault Algérie production (RAP), le responsable de la représentation du groupe français rappelle : «Nous avons déjà obtenu l’agrément définitif pour l’usine et nous devons nous conformer aux nouvelles exigences énoncées par la nouvelle réglementation relative à la fabrication automobile. Nous sommes en attente de la mise en œuvre de la période de transition prévue au nouveau cahier des charges, afin d’assurer la pérennité de l’activité ».

Quant à l’éventuelle et attendue exigence d’un quota qui serait réservé à la production de véhicules électriques dans les usines implantées en Algérie, André Abboud rappellera que «Renault a une longue expertise dans ce domaine et nous devons, au cas échéant, nous préparer à une telle éventualité».

Sur le projet de développement de l’usine avec l’intégration de départements de soudure robotisée et de peinture qui attend l’aval des autorités, le responsable de Renault nous précisera que « ce projet a toujours été prévu depuis l’origine du projet industriel de Renault Algérie production ».
B. Bellil Le Soir d’Algérie