dimanche 28 avril 2024
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Quel avenir pour les usines d’assemblage automobile ?

Des usines d’assemblage automobile fermées depuis des mois faute de disponibilité des kits SKD-CKD, des milliers d’employés mis au chômage technique et des showrooms vides, c’est la triste situation de l’industrie automobile algérienne qui moins de cinq ans d’expérience qui aura coûté énormément cher au Trésor public se retrouve à la case de départ.

A cette situation de blocage, arrêt des importation des kits SKD-CKD, en attendant la préparation d’un nouveau cahier des charges régissant l’activité de montage-assemblage, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu’il n’y aura plus d’autorisation pour l’importation en SKD, tout en précisant qu’un nouveau cahier des charges est en cours de préparation qui imposera de nouvelles dispositions pour assainir le secteur et exiger des futurs investisseurs des efforts concrets et sérieux en vue de créer une véritable industrie automobile.

L’une des exigences est la fabrication de la carrosserie localement, alors que des instructions ont été données au ministre de l’Industrie et des mines pour tout revoir. Attendu fin avril dernier, ce nouveau cahier des charges ne devrait voir le jour avant plusieurs mois encore en raison de la crise sanitaire causée par le Covid-19. Une situation qui n’a fait aggraver la situation du secteur.

A cette situation sanitaire, s’ajoute l’incarcération des hommes d’affaires et patrons des usines dont certains sont déjà condamnés à des peines emprisonnement alors que d’autres, sous mandat de dépôt, attendent d’être jugés.

Quelles sont les évolutions dessinées pour ce secteur ? Quel avenir pour les installations actuelles ? Quel sort pour les projets encore en cours tels Emin Auto, Nissan, Ford, Peugeot…? Quelles seront la réaction et l’attitude des constructeurs étrangers ? Quel crédit accorderont-ils encore à des partenaires pour certains imposés par le département de Bouchouareb en remplacement de leurs représentants historiques ? Autant de questions que se posent les Algériens et dont seul l’avenir nous renseignera sur les issues probables et surtout les véritables intentions du gouvernement. Entre temps, des milliers de travailleurs attendent de connaitre leur avenir.

Récemment Zakaria Dahlouk, l’avocat du Trésor public, s’est confié au Soir d’Algérie dans un long entretien, évoquant les pertes du Trésor causées notamment par les détournement dans l’affaire du montage automobile par des hommes d’affaires. Un préjudice qui s’élève à 10 000 milliards de DA de pertes pour le Trésor public.

2 comments

  1. Avant de publier un article ,surtout avec des chiffres ,il est prudent de vérifier les montants déclarés. Il ne s’agit pas de 10 000 milliards de DA de pertes pour le Trésor public ,mais d’environ 130 milliards de DA. Faire lire aux lecteurs un montant de 75 fois supérieur à la réalité est fallacieux ,voire tendancieux. Pour le fond de l’article j’adhère à votre souci ,qu’il s’agit réellement d’une catastrophe économique et sociale.